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Krasnogorsk Zorki 4
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Propriété de Sylvain Halgand. Photo(s) de Sylvain Halgand et texte de Sylvain Halgand. Dernière modification le 2016-03-26 par Sylvain Halgand.

Fabriqué ou assemblé en ex-URSS de 1956 à 1973.
Rareté en France : Peu courant (dans les vide-greniers non spécialisés)
N° inventaire : 866

Fiche technique complète

Chronologie des appareils Krasnogorsk 

Le Zorki 4 a été fabriqué de 1956 à 1973. Celui-ci date précisément de 1971, car son numéro de série à 8 chiffres commence par 71.

Ce 35 mm a été très produit et est donc facile à trouver. Comme bon nombre d'appareils russes, il existe soit avec une inscription en cyrillique, soit une inscription en caractères romains.

Le télémètre est couplé, la visée n'est pas très confortable et la manipulation du sélecteur de vitesse n'est facile pour mes doigts boudinés !

Krasnogorsk Zorki 4



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UTILISATION DU ZORKI 4

(Ce document contient des notes sur les appareils MIR & ZORKI 5 ET 6 de conception voisine)
par Thierry LE GUENNEC Mai 2002 basé sur le document original soviétique et les recherches de Mark THARPE

Un peu d'histoire, Camarades !

Le ZORKI 4 constitue une des dernières évolutions du clone soviétique des LEICA II et III. Dès l'avant-guerre, l'URSS réalisa des copies quasi-conformes du légendaire appareil germanique...Pour être tout à fait franc, les tolérances de production et le choix des matériaux n'étant pas soumis en Union Soviétique aux critères draconiens des usines LEITZ, les copies réalisées à Kharkov ou ailleurs ne possédaient hélas, ni la qualité de finition, ni l'onctuosité caractéristiques de leurs prestigieux modèles.

Toutefois ces appareils ne sont pas dépourvus de qualités...Le déclencheur nécessite effectivement la douceur de toucher d'un tractoriste kolkhozien, les commandes sont dures et les inscriptions peu lisibles, mais ces boîtiers mécaniques sont en général robustes et faciles à dépanner ou réparer . Pourvus d'une monture en 39 mm vissant (celle des LEICA d'avant-guerre et de nombreuses autres marques de télémétriques prestigieux tels CANON), ils peuvent être équipés de multiples optiques : Leitz, Canon, Minolta etc.et acceptent même de très récentes (et coûteuses) productions japonaises aux formules optiques dernier cri ( RICOH ou Voigtländer). Si vous devez vous contenter des optiques d'origine " made in CCCP ", sachez qu'elles sont, pour la plupart d'entre elles, de serviles copies des objectifs CONTAX ou LEITZ des années 40 et, à ce titre, bonnes ou excellentes. La gamme optique d'origine des marques ORION, JUPITER, RUSSAR ou MIR adaptable sur votre ZORKI est complète puisqu'elle comprend un 20mm, un 28 mm, un 35 mm, plusieurs 50 mm plus ou moins lumineux, un époustouflant 85 mm et un 135 mm très correct mais peu facile à utiliser sur ce boîtier ! Depuis l'effondrement du bloc soviétique, la production très importante de ces appareils les rend à la fois relativement abordables et courants même si leur valeur est plutôt orientée à la hausse à cause des collectionneurs depuis quelques années ( entre 20 et 60 euros). Les optiques, un peu plus rares, se négocient également entre 45 et 75 Euros chacune. Seuls quelques accessoires tels les viseurs auxiliaires peuvent être rares et donc chers... Le ZORKI 4 présente une lacune de taille toutefois : il ne possède aucun type de mesure de la lumière et aucun automatisme... Son utilisateur devra mesurer la lumière grâce à une cellule à main ou se fier à son expérience et choisir ouverture et vitesse ! LE ZORKI 4 existe en deux versions, 4 ou 4 K, ce dernier étant pourvu d'un vilain (mais pratique) levier d'armement en tôle emboutie alors que le précédent s'arme à l'aide d'un bouton. Vous souhaitez connaître le millésime de votre ZORKI ? Les deux premiers chiffres du n° de série (sur le dos de l'appareil) sont ceux de l'année de fabrication au XX° siècle. Il en sera de même d'ailleurs pour toute optique ou accessoire en provenance de l'ex-URSS ou de la Russie ou de l'Ukraine actuelles... Pour mémoire au ZORKI 4, succédèrent le MIR ,version basique du précédent dépourvue de vitesses lentes avec une indication de vitesse maxi au 1/500 de sec., (le 1/1 000 de sec.existe mais n'est pas gravé sur le barillet des vitesses ! S'agirait-il d'une forme d'humour typiquement soviétique ?), puis les ZORKI 5 & 6 qui différaient principalement du modèle 4 par leur télémètre à base plus large, un dos monté sur charnière, des prises de flash " M " et " X " séparées, un gros bouton de rembobinage facile à manipuler (enfin !) mais étaient malheureusement bridés quant à la gamme de vitesses (du 1/30 au 1/500 de sec.seulement).

Pour une pratique photographique au service du Parti et du Peuple !

Comment charger ce joyau de l'industrie socialiste soviétique ?


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illustration A l'exception des modèles 5 & 6, les Fed Zorki et autres Mir se chargent en " démontant " le dos...Pour cela , il suffit relever les deux demi-clefs situées sous la semelle du boîtier, de les faire pivoter de 180° vers l'intérieur, le dos peut alors coulisser sur ses glissières.



Pour charger le ZORKI, on place une cartouche 35 mm dans le logement à gauche et on engage bien les perforations sur la bobine crantée située à droite de la fenêtre d'obturation. Une des particularités du matériel russe est que l'amorce du film va passer SOUS la bobine réceptrice. Pour avancer le film s'assurer que la collerette (2) (elle sert à débrayer l'armement pour rembobiner le film) située sous le déclencheur (3) est bien positionnée (repères rouges alignés vers le dos de l'appareil). Accrocher alors l'amorce, avancer le film grâce au levier ou bouton (1) et déclencher à deux ou trois reprises.



illustration



Replacer le dos sur ses glissières, l'amener en butée, tourner les demi-clefs vers l'extérieur et les replier dans leur logement. Déplier le bouton de rembobinage (6) situé à gauche du viseur, le tourner dans le sens de la flèche : si le film est bien engagé, on perçoit alors une résistance : à chaque fois que l'on armera, ce bouton de rembobinage (à repousser vers le bas) tournera indiquant que le film se déroule correctement.



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Beau comme le char T-34 filant dans la toundra ! Aussi rapide qu'un MIG 21 !




1.Retardateur
2.Déclencheur du retardateur
3.Prise flash PC
4.Armement (ici par bouton)
5.Compteur de poses
6.Collerette de rembobinage
7. Déclencheur
8.Sélecteur des vitesses
9.Fenêtre du télémètre (ne jamais masquer !)
10.Griffe porte-accessoire (pas synchro pour les flashes !)
11.Viseur
12. Bouton de rembobinage
13.Réglage dioptrique du viseur

1) Armement et compteur de vues

Le ZORKI s'arme grâce au bouton (4) qui effectue une rotation anti-horaire de 3/4 de tour environ ou au levier qui possède une course de 180° pour avancer le film à la vue suivante et armer l'obturateur. Le dispositif d'armement porte, au-dessus, le compteur de vues qui ne revient pas automatiquement à zéro lors de l'ouverture du dos : ceci doit être fait par l'utilisateur...

2) Sélection de la vitesse

Le sélecteur de vitesses (8) se trouve à gauche du déclencheur entouré d'une bague fixe portant les différentes vitesses. Comme le sélecteur tourne lors de l'obturation et de l'avance du film, il ne faut pas entraver sa rotation dans ces deux cas. C'est également la raison pour laquelle il ne faut JAMAIS sélectionner une vitesse AVANT d'armer le ZORKI !

Après avoir armé le boîtier, tirer doucement le sélecteur vers le haut placer le repère (trait rouge ou noir) face à la vitesse choisie, relâcher le sélecteur qui reprend alors sa place... Ne jamais forcer la rotation entre 1 sec.et 1/30 dans le sens anti-horaire, le sélecteur ne tourne pas, en effet, sur 360° et cela risquerait d'endommager le mécanisme !

3) La visée télémétrique

Le ZORKI offre, pour quelques kopecks, une visée basée sur le même principe qu'un LEICA M6 ou un HEXAR RF, boîtiers professionnels valant plusieurs milliers d 'Euros...
Pour être tout à fait honnête, il est beaucoup plus bruyant et rustique que les épigones du LEICA modernes ou anciens...Cependant, ce modeste appareil soviétique est seul à proposer, à ma connaissance, un réglage à la vue de l'utilisateur via le levier ( 13 ) placé sous le bouton de rembobinage. La plupart des porteurs de lunettes peuvent ainsi viser sans elles ! Le télémètre en cas de besoin peut être " recalé " sans dépose du capot supérieur : il suffit de déposer la vis située près de l'angle inférieur gauche de la fenêtre du viseur et d'agir sur la vis de réglage placée à l'intérieur de cet orifice. Au du viseur se trouve une zone brillante jaune : c'est la plage de mise au point du télémètre, tant que la mise au point n'est pas correcte on y voit une image dédoublée. Lorsque le point est fait, les deux images sont au contraire parfaitement superposées (enfin " parfaitement "... selon les critères soviétiques). Ce viseur correspond au champ de visée d'un objectif standard d'une focale de 50 mm (ou 5 cm pour les optiques soviétiques les plus anciennes), tous les autres objectifs nécessitent l'emploi d'un viseur accessoire placé dans la griffe sur le dessus du boîtier...Le viseur du ZORKI servant toujours, dans ce cas, à la mise au point et le viseur annexe au cadrage. Ce viseur annexe peut être multi-focales ou ne correspondre qu'à une focale, il est de toute façon indispensable dès que l'on utilise une autre optique que le 50 mm...

4)Utilisation d'un flash

Attention ! la griffe de ce boîtier ne comporte aucun contact, un flash ne fonctionnera pas en étant monté dessus ! Il pourrait même être endommagé ! Il faut donc raccorder grâce à un cordon le flash à la prise PC (3) et fixer le flash sur une barrette porte-flash que l'on vissera dans l'écrou de pied sous le boîtier. IL faut ensuite placer le sélecteur de vitesses sur le 1/30 de sec.et veiller à ce que le sélecteur " M/X " soit sur " X " (autour de la bague des vitesses), se reporter au mode d'emploi du flash pour choisir l'ouverture de l'objectif en fonction de la sensibilité du film. Certains rares ZORKI sont équipés d'un régulateur de synchro flash : ils portent en plus de M et X les indications 0,5,10,15,20,25 pour ces modèles placer le sélecteur sur 0 pour utiliser un flash électronique.

5) Retardateur

Cet appareil possède aussi un retardateur ( 1) sur la façade : armer l'appareil, tourner le retardateur dans le sens anti-horaire jusqu'à ce qu'il pointe vers le bas, déclencher avec le bouton ( 2) placé au-dessus.

6) Changer d'objectif

Les optiques à monture LTM se vissent et se dévissent, au montage bien les serrer jusqu'à leur venue en butée mais sans exagération...Certaines optiques russes possèdent le même pas de vis mais sont destinées au reflex ZENITH, il est impossible de faire la mise au point avec car elle n'ont pas de " couronne" mobile à l'arrière de l'objectif. C'est en effet ce dispositif qui prenant appui sur le galet du télémètre à l'intérieur du boîtier actionne cette aide à la mise au point. Les optiques pour reflex, de plus, ne possèdent pas le même tirage : il serait donc impossible de faire le point en se fiant aux indications portées sur leur bague de mise au point...

7) Rembobinage

Une fois le film terminé (" vers " la 36ème vue...), l'armement devient... impossible ! Tourner alors la collerette de rembobinage vers la gauche (6) et tirer le bouton (12) vers le haut. Tourner ensuite jusqu'au décrochage de l'amorce (cela se sent et... s'entend) ouvrir le dos et récupérer le film exposé !

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Epilogue

Ce ZORKI 4K fonctionne toujours après cette lourde intervention chirurgicale et plus de 20 ans de bons et loyaux services !





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Finira le 04-05-2024 à 18:58:38